Discours prononcé par S.E.M. LI Jinjin lors de la cérémonie d'inauguration de l'Institut Confucius

2021-06-09 04:00

Bonjour. Je suis tellement ravi d’assister à la cérémonie d’inauguration de l’Institut Confucius à l’Université de N’Djaména, ensemble avec les amis tchadiens présents dans cette salle qui se passionnent pour la Chine et pour la culture chinoise. Cette inauguration est aussi l’action concrète de la mise en œuvre de l’initiative conjointe stimulant les échanges humains et culturels adoptée par le Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine en 2018. Elle marque aussi l’ouverture d’un nouveau chapitre de l’amitié sino-tchadienne. A cette occasion, je tiens à adresser, au nom de l’Ambassade de Chine au Tchad, et en mon nom personnel, nos chaleureuses félicitations. Je doit mes remerciements à tous ceux qui ont travaillé inlassablement pour réaliser ce projet longuement attendu.

Mesdames et Messieurs, chers amis,

La langue est le vecteur de la civilisation, et la civilisation est forgée incessament par l’histoire d’une nation. La Chine a une histoire plusieurs fois millénaire. La Chine a été l’un des pays les plus avancés pendant presque vingt siècles. Mais malheureusement depuis le 19ème siècle jusqu’au millieu du 20ème siècle, elle a raté la Révolution industrielle et s’est vue ravagée à plusieurs reprises par les agressions occidentales et elle est devenue une société semi-coloniale et semi-féodale. La confiance en soi-même s’est ainsi effondrée, et pendant un certain temps, les Chinois ne savaient plus où ils devaient aller. Les appels à l’occidentalisation radicale étaient tellement forts que certains ont proposé une idée absurde d’abandonner l’écriture de la langue chinoise. Face à cette crise sans précédent de la nation, le Parti communiste chinois (PCC) , héritier fidèle de la civilisation chinoise et détenteur d’un rêve de construire une société meilleure, a mené une lutte de riposte inlassable. Sous sa direction, en 28 ans, la Chine a reconquis son indépendance et la libération du peuple chinois. En 61 ans, la Chine est devenue la deuxième puissance économique du monde en réalisant un développement que les pays occidentaux ont parcouru durant des centaines d’années. Il y a peu, la Chine a réussi à exclure la pauvreté absolue dans ce pays d’un milliard et quatre cents millions de population. Ce redressement a d’une part ravivé l’espoir d’un grand renouveau de la nation chinoise, et d’autre part, donné un exemple et une voie à explorer aux autres pays en développement.

Aujourd’hui de plus en plus de personnes en dehors de la Chine s’intéressent à la langue chinoise. Ils sont fascinés non seulement par la civilisation charmante de 5000 ans, mais aussi par les miracles politique, économique, social et culturel réalisés par la Chine en moins de 100 ans, au travers desquels, ils voient des opportunités et des espoirs.

En fait, le succès de la Chine est étroitement lié à la confiance du peuple chinois en sa propre civilisation. Je voudrais partager avec vous, entre beaucoup d’autres, quelques éléments essentiels qui sont à la fois séculaires et modernes.

Premièrement, la persévérance devant toutes les difficultés est une qualité immuable de la civilisation chinoise. Le succès de la Chine ne repose pas sur la charité d’autrui, mais sur ses propres efforts. Face aux agressions étrangères, aux catastrophes naturelles, le peuple chinois n’a jamais abandonné sa lutte ni son rêve. Un proverbe chinois dit : La nation grandit à travers de multiples épreuves. Nous le croyons fermement et c’est ainsi que nous avons à maintes reprises surmonté des obstacles et connu la renaissance de la nation tout en luttant contre son destin malheureux. L’inlassable poursuite de se perfectionner constituent la force motivée qui fait avancer sans arrêt la nation chinoise.

Deuxièmement, le concept de « la primauté au peuple » est la valeur distinctive de la civilisation chinoise. Depuis les temps anciens, l’idée de mettre le peuple au centre des préoccupations s’est enracinée dans l’esprit de la nation. Un adage chinois dit, l’eau peut aussi bien porter le bateau que le renverser. Ici, on réfère l’eau au peuple, le bateau au gouvernement. Depuis sa fondation il y a bientôt cent ans, le PCC a toujours comme objectif de servir corps et âme le peuple chinois. Le soutien, l’approbation et la satisfaction du peuple sont les seuls critères pour évaluer ses politiques et ses actions. Selon un sondage réalisé par le Washington Post en mai dernier, 98% des Chinois interrogés ont déclaré confiants à leur gouvernement. Qu’est-ce que c’est la démocratie ? Ce soutien et cette confiance est la réponse.

Troisièmement, la quête à la paix et à l’harmonie est toujours une doctrine de la civilisation chinoise. Un adage chinois dit : un pays belligérant, quelle que soit sa puissance, est voué à l’échec. Durant sa longue histoire, la Chine n’a jamais déclenché une guerre d’agression. Qu’il s’agisse du voyage légendaire du diplomate Zhang Qian en moyenne Asie il y a plus de 2.000 ans, ou des sept voyages maritimes effectués par Zheng He jusqu’au côte est de l’Afrique il y a plus de 600 ans, ce qu’ils ont apporté aux pays visités, c’est l’amitié et le commerce. Qu’il s’agisse des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, proposés par la Chine dans les années 50 au 20ème siècle, ou de l’initiative de « la communauté de l’avenir partagé pour l’humanité » lancée par le Président Xi Jinping, l’essentiel est l’aspiration à la paix et au développement. La Chine poursuit la voie du développement pacifique. Elle ne prétend ni à l’hégémonie ni à l’expansion. Elle est déterminée à sauvegarder la paix mondiale parce que cela garantira un environnement favorable à son développement et à celui de tous les pays du monde.

Mesdames et Messieurs, chers amis,

Le monde d’aujourd’hui traverse des changements majeurs inédits depuis un siècle. La Chine et l’Afrique constituent une communauté d’avenir partagé, leurs passés similaires, leurs tâches de développement pareilles et leurs intérêts stratégiques communs les unissent. Comme le dit un proverbe chinois, « les montagnes et océans n’éloignent pas les amis unis de cœur ». C’est ainsi que l’Institut Confucius bâtit un nouveau pont pour les échanges humains entre la Chine et le Tchad.

Chers étudiants, j’espère que vous saisissez cette opportunité pour mieux apprendre la langue chinoise ainsi que la civilisation qu’elle porte, mais également essayez de résumer vous-même les expériences du développement de la Chine, et cela, dans le but de mieux vous lancer dans la construction d’un Tchad plus fort et dans la noble cause de la coopération d’amitié entre nos deux pays.

Mesdames et Messieurs, chers amis,

Pour terminer, j’ai l’honneur d’annoncer que, pour soutenir l’Institut confucius de l’Université de N’Djamena, l’Ambassade de Chine lui donnera une salle de classe informatisée et équipée de l’énergie solaire, et cela, avant la fin de l’année.

Vive l’amitié sino-tchadienne.

Je vous remercie.